10

 

LA troisième nuit, les événements prirent le tour que Kickaha avait espéré leur voir prendre. Les six gardes de service avaient énormément critiqué la décision prise de partager la récompense entre tous les membres de la caravane. Ils passèrent une bonne partie de la nuit à marmonner entre eux et Kickaha, qui était demeuré éveillé afin de tester la solidité des liens qui l’entravaient, surprit une grande partie de leur conversation.

Il avait recommandé à Anania de ne pas crier et de ne pas tenter de se débattre si les sentinelles la réveillaient. On les avertit sans ménagement de ne pas ouvrir la bouche s’ils ne voulaient pas avoir la gorge tranchée. On les fit passer entre deux sentinelles assommées au préalable, puis on les poussa vers un petit bosquet. Là se trouvaient des chevaux sellés et harnachés pour huit personnes, ainsi que des montures de rechange. Le groupe avança au pas pendant plusieurs kilomètres puis prit le galop. Ils chevauchèrent ainsi pendant toute la nuit et la moitié du jour suivant. Ils ne s’arrêtèrent pour camper que lorsqu’ils eurent mis une distance suffisante entre la caravane et eux. Comme ils avaient quitté la Grande Piste du Négoce et obliqué vers le nord, ils étaient à peu près certains de n’être pas suivis.

Le lendemain, ils infléchirent leur course afin de suivre une route parallèle à la piste, et le troisième jour, ils obliquèrent à nouveau afin de s’en rapprocher. Se sentir aussi éloignés de la sécurité qu’elle offrait, rendait les soldats nerveux. Kickaha et Anania chevauchaient au milieu du groupe. Leurs poignets étaient entravés mais on n’avait pas trop serré les cordes de manière qu’ils puissent tenir les rênes. À midi, le groupe fit halte. Ils venaient d’achever de manger leur lapin grillé et des légumes cuits dans une petite marmite lorsqu’un soldat posté en sentinelle sur un tertre voisin poussa un cri. Puis il dévala la pente au galop et, lorsqu’il fut proche d’eux, ils purent entendre ce qu’il criait : « Les Hommes-Chevaux ! »

La marmite fut vidée sur le feu et de la poussière répandue sur les cendres humides. À demi pris de panique, les soldats emballèrent n’importe comment leurs ustensiles de cuisine. On fit remonter à cheval les deux captifs et la petite troupe se dirigea vers le nord, dans la direction de la Grande Piste du Négoce.

C’est alors que Kickaha, Anania et les soldats aperçurent l’immense vague de bisons qui déferlait sur les plaines. C’était un troupeau gigantesque qui couvrait plusieurs kilomètres de largeur et qui s’étirait sur une longueur incroyable. Bien que le flanc droit du troupeau se trouvât à cinq kilomètres d’eux, ils sentaient nettement le sol vibrer sous le martèlement de centaines de milliers de sabots.

Pour une raison connue d’eux seuls, les bisons fuyaient. C’était une véritable débandade vers l’ouest et ils avançaient à une telle vitesse que le groupe n’était pas certain de pouvoir atteindre à temps la Grande Piste du Négoce. Ils avaient une chance d’y arriver mais ils ne pourraient en avoir la certitude qu’après s’être rapprochés considérablement du troupeau.

Les Hommes-Chevaux avaient aperçu les humains et ils s’étaient mis au galop. Ils étaient une trentaine environ, conduits par un chef coiffé d’un bonnet de plumes à crinière. Les guerriers avaient le front ceint d’un bandeau orné d’une plume, et la troupe comprenait quelques adolescents sans coiffure.

Kickaha poussa un grognement. Il lui semblait que les centaures appartenaient à la tribu des Shoyshatels, mais ils se trouvaient encore si loin qu’il était difficile de les reconnaître avec certitude. Le chef, pourtant, paraissait être celui qui lui avait crié des menaces lorsqu’il s’était réfugié dans le fort tishquetmoac.

Puis il se mit à rire, car le fait qu’ils appartinssent à une tribu ou à une autre n’avait aucune importance. Toutes les tribus d’Hommes-Chevaux haïssaient Kickaha et elles le traiteraient toutes avec la même cruauté si le malheur voulait qu’il fût capturé.

Il cria à Takwork, le chef des soldats : « Détache nos poignets. Ces cordes nous handicapent. Ne t’inquiète pas, nous n’avons aucune possibilité de vous semer. »

Pendant un moment, Takwork parut décidé à couper les cordes. Mais le danger qu’il courait à chevaucher si près du captif (les chevaux pouvaient se heurter et le prisonnier en profiter pour le désarçonner) le fit changer d’avis. Il secoua la tête.

Kickaha jura et s’allongea sur l’encolure de sa bête, essayant de lui communiquer tout le potentiel d’énergie musculaire que contenait son corps splendide. L’étalon ne répondit pas, car il galopait déjà à sa vitesse maximum.

Le cheval de Kickaha, bien que très rapide, se tenait à une longueur de la bête que montait Anania. Ils avaient probablement la même vitesse de pointe, mais la différence provenait du poids des deux cavaliers. Les autres galopaient à faible distance derrière eux, formés en une sorte de croissant, trois à gauche, trois à droite. Les Hommes-Chevaux atteignaient à ce moment le sommet de la hauteur où s’était tenue la sentinelle qui les avait aperçus. Ils ralentirent un instant, probablement stupéfaits à la vue du colossal troupeau de bisons. Puis ils agitèrent leurs armes et se mirent à dévaler la colline.

L’énorme vague animale continuait sa galopade vers l’ouest. La course des Tishquetmoacs et des deux prisonniers les conduisait vers le flanc droit du troupeau, suivant un angle de quarante-cinq degrés. Les centaures avaient légèrement obliqué vers l’ouest avant d’atteindre la colline et leur vitesse plus grande que celle des proies qu’ils convoitaient leur avait permis de réduire la distance qui les séparait d’elles.

Kickaha, qui étudiait l’angle formé par la ligne frontale du troupeau et son flanc droit – presque un angle droit – vit qu’ils avaient la possibilité de passer juste devant lui. Désormais, il dépendait de leur vitesse et de la chance qu’ils se retrouvent en sécurité de l’autre côté du troupeau. Mais s’ils ne pouvaient pas traverser parallèlement à la ligne frontale : en ce cas ils seraient immanquablement rattrapés, piétinés et déchiquetés. Il leur fallait galoper devant les bisons suivant un certain angle.

On allait savoir incessamment si les chevaux étaient capables de garder cette allure. Si l’un ou l’autre glissait ou bronchait, c’était la catastrophe.

Il cria des encouragements à Anania qui s’était retournée, mais le bruit des centaines de milliers de sabots piétinant le sol de la prairie, pareil au grondement d’un volcan en éruption, étouffa le son de sa voix. Ce grondement soutenu, l’odeur des bêtes et le nuage de poussière qu’elles soulevaient effrayaient Kickaha. Mais en même temps, il était rempli d’une sorte d’exaltation. C’était la première fois qu’il dépassait ainsi sa peur, atteignant une sorte d’extase. Les événements lui semblaient tout à coup prendre de telles proportions, la chevauchée était si belle alors que le prix en était la mort ou la sécurité, qu’il se sentait apparenté aux dieux, pour ne pas dire un dieu lui-même. Paradoxalement, en ce moment où la mort était si proche et si probable, il se sentait immortel.

Ce sentiment s’évanouit rapidement mais, tout le temps qu’il dura, il sut qu’il était en train d’expérimenter un état mystique.

À ce moment, il lui sembla qu’il allait entrer en collision avec l’angle formé par le front et le flanc du troupeau. Il pouvait voir maintenant avec précision les flancs bruns des bisons géants, recouverts de poils raides, le moutonnement des milliers et des milliers de dos qui faisait penser à des marsouins avançant dans la mer, les fronts massifs baissés, les mufles noirs dégoulinants de mucosités, les yeux injectés de sang, les pattes qui s’agitaient à une telle vitesse qu’il était impossible de les suivre du regard, et les poitrails velus inondés d’écume.

Il n’entendait rien d’autre que le grondement produit par la mer animale. C’était comme un tremblement de terre, si puissant qu’il lui semblait que le sol allait s’entrouvrir sous ses pas.

Il sentait l’odeur puissante qui se dégageait du troupeau composé de bisons qui appartenaient à une espèce qui s’était éteinte sur la Terre dix mille ans auparavant. C’étaient des monstres armés de cornes gigantesques, écartées de trois mètres au sommet, que la panique et les efforts désespérés qu’ils produisaient inondaient de sueur, et qui étaient souillés de madères excrémentielles dues à la peur. Il lui semblait sentir aussi quelque chose qui ressemblait à une odeur d’écume mêlée de sang, mais c’était bien sûr un produit de son imagination.

Il y avait aussi l’odeur fétide dégagée par son cheval, odeur due autant à la sueur et à l’écume qu’à la panique.

« Haiyeeee ! » hurla Kickaha, la tête tournée vers les Hommes-Chevaux. Il eût désiré avoir les mains libres et posséder une arme pour l’agiter en signe de défi. Les centaures ne pouvaient entendre son cri provocant mais il espéra qu’ils verraient sa bouche ouverte et son ricanement et comprendraient qu’il se moquait d’eux.

Les Hommes-Chevaux n’étaient plus maintenant qu’à cent cinquante mètres du groupe des fugitifs. Ils faisaient des efforts frénétiques pour les rattraper et leurs grosses faces sombres aux pommettes larges se tordaient de douleur. Il leur faudrait un certain temps pour réduire la distance qui les séparait de leurs proies et ils en étaient conscients. Lorsqu’ils atteindraient la hauteur de la ligne frontale du troupeau, les fugitifs se trouveraient encore loin devant eux. Et, lorsqu’ils seraient devant la marée animale, la fatigue leur ferait perdre lentement du terrain ; alors, avant d’avoir atteint l’autre côté, ils tomberaient et périraient sous l’impact des fronts protubérants et des cornes incurvées avant d’être réduits en bouillie sanglante par les sabots acérés.

Malgré cela, les Hommes-Chevaux continuèrent à galoper. Un adolescent à la tête nue s’était arrangé pour prendre la tête du groupe. Il augmenta rapidement la distance qui le séparait de ses compagnons, à une telle vitesse que les yeux de Kickaha s’agrandirent de surprise. Il n’avait jamais vu un centaure galoper à une telle allure auparavant, et pourtant il en avait vu beaucoup. Le jeune continuait à accentuer son avance et l’effort qu’il produisait lui déformait la face à un tel point que Kickaha n’aurait pas été étonné de voir ses muscles se déchirer.

Le jeune centaure balança le bras d’arrière en avant et projeta sa lance. L’arme décrivit une parabole et soudain, Kickaha se rendit compte que ce qu’il avait cru impossible allait se réaliser.

Le fer de la lance allait se ficher dans la croupe ou dans une des jambes arrière de son étalon. L’arme décrivait un arc de cercle qui la ferait passer au-dessus de la tête des Tishquetmoacs qui galopaient derrière lui, et elle allait atteindre immanquablement son cheval. Il tira sur les rênes afin de faire obliquer l’animal vers la gauche, mais le cheval réagit en jetant la tête sur le côté et en ralentissant imperceptiblement. Kickaha sentit alors un léger choc et comprit que l’arme avait atteint son but.

Les jambes de devant du cheval se dérobèrent sous lui et il s’effondra en avant. La vitesse acquise projeta sa croupe en l’air. Kickaha, arraché de sa selle, partit en avant en vol plané.

Il ne sut jamais comment il s’y était pris. Quelque chose se déclencha en lui comme cela s’était déjà produit et il ne tomba ni ne glissa sur le sol. Il atterrit sur ses jarrets repliés, cassa dans un effort surhumain la corde qui lui entravait les poignets, et prit immédiatement sa course. Le mur noir et marron formé par le flanc du troupeau de bisons se trouvait sur sa gauche, et le bruit provoqué par les milliers de sabots frappant le sol était assourdissant. Pourtant, malgré ce vacarme, il pouvait entendre derrière lui le bruit caractéristique des chevaux lancés au galop. Ce bruit se rapprocha, puis le submergea et, emporté par la vitesse, il glissa et tomba dans l’herbe la face contre terre.

Une ombre se profila au-dessus de lui, celle d’un cheval et de son cavalier qui l’enjambaient. Puis les six autres cavaliers le dépassèrent et, le temps d’un éclair, il vit Anania qui regardait dans sa direction par-dessus son épaule. Ensuite, la masse du troupeau qui approchait les dissimula tous à sa vue.

Les autres ne pouvaient rien pour lui. S’attarder même une seconde pouvait signifier la mort sous les sabots des bisons ou sous la lance et les flèches des Hommes-Chevaux. Il aurait agi de la même façon s’il s’était trouvé sur son cheval pendant qu’Anania tombait.

Les Hommes-Chevaux devaient certainement pousser des hurlements de triomphe. L’étalon de Kickaha était mort ; une lance était fichée dans sa croupe et il s’était rompu le cou en tombant. Leur plus mortel ennemi, le Rusé qui leur avait si souvent glissé des mains alors qu’ils croyaient le tenir, ne pourrait plus maintenant s’échapper – à moins qu’il ne se jetât délibérément sous les sabots des titans qui galopaient aveuglément à trois mètres de lui. Cette pensée dut les effleurer car ils se précipitèrent sur lui, avec à leur tête l’adolescent qui avait abattu son cheval et qui nourrissait peut-être l’espoir de le décapiter. Certains des autres s’était débarrassés de leurs, lances, de leurs Hofflahawks, de leurs massues et de leurs couteaux et chargeaient les mains nues. Ils voulaient le prendre vivant. Kickaha n’hésita pas. Il sauta sur ses pieds et bondit vers le troupeau. Les flancs des animaux, hauts de deux mètres à l’épaule, défilaient devant lui comme une muraille vivante. Ils galopaient comme si l’éternité elle-même les poursuivait, menaçant d’éteindre leur race comme elle l’avait fait pour leurs frères de la Terre.

Tout en courant, Kickaha vit du coin de l’œil le jeune Homme-Cheval qui fonçait vers lui. Il poussa un cri sauvage et sauta, les mains étendues devant lui. Son pied heurta une épaule massive et il s’agrippa des deux mains à une touffe de poils rudes. Le bison l’obligea à la lâcher. Il lança une ruade, glissa sur le ventre, tomba en avant et atterrit en travers sur le dos d’un grand mâle !

Dans la position qu’il occupait, il avait sous les yeux la vallée escarpée formée par les flancs de deux bisons. Il était durement balloté de droite et de gauche, commençait à avoir le mal de mer et glissait doucement en arrière.

Il s’agrippa désespérément aux poils de la bête et entreprit de se déplacer afin de pouvoir se jucher sur son dos à califourchon. Bientôt il eut devant lui le renflement de l’énorme nuque du bison et put se tenir à sa crinière.

Si Kickaha ne réalisait qu’à demi ce qui s’était passé, le jeune centaure qui était presque certain de le tenir dans ses mains, lui, n’en croyait pas ses yeux. Il galopait parallèlement au grand mâle que Kickaha chevauchait et le regardait avec des yeux ronds en mâchant à vide. Ses bras étaient étendus devant lui comme s’il croyait pouvoir encore s’emparer de sa proie.

Aussi critique que fut sa position, Kickaha n’avait pas l’intention de lâcher prise, mais il savait que l’Homme-Cheval allait bientôt reprendre ses esprits. Il prendrait alors le couteau ou le tomahawk qui était glissé dans la ceinture qui ceignait son torse humanoïde et le lancerait sur Kickaha. S’il manquait son but, il avait d’autres armes en réserve.

Kickaha leva les jambes et les ramena devant lui, les pieds posés sur l’épine dorsale du bison géant qui lui servait de monture, puis il se souleva et demeura ainsi accroupi, se retenant toujours à la crinière de la bête, se retourna lentement en essayant de conserver son équilibre rend précaire par le mouvement ascendant et descendant de l’énorme dos. Il se jeta alors sur le côté et atterrit sur le dos de l’animal qui courait épaule contre épaule avec celui qui venait d’abandonner.

Quelque chose de sombre tournoya au-dessus de son épaule droite. Cela frappa la croupe d’un bison voisin, rebondit et glissa entre deux flancs. C’était un tomahawk. Cette fois, Kickaha manœuvra plus rapidement. Il s’accroupit à nouveau et recommença l’opération. Un de ses pieds glissa mais il se trouvait si près de l’autre bête qu’il s’agrippa sans peine des deux mains à la crinière. Il demeura suspendu là un instant puis donna un coup de pied contre sol, fit un saut en avant, leva une jambe et se retrouva à califourchon sur le dos du bison.

Le jeune Homme-Cheval continuait à galoper à sa hauteur. Les autres avaient légèrement ralenti. Ils avaient cru peut-être qu’il avait glissé entre deux bisons et avait été déchiqueté par les sabots des bêtes qui suivaient. S’il en était ainsi, ils avaient dû être secoués en le voyant reparaître lui le Rusé, l’astucieux, l’homme aux mille tours dans son sac lui, l’ennemi mortel qui se moquait d’eux, même aux frontières de la mort. Soudain, le jeune centaure parut pris de folie furieuse. Il se plaça perpendiculairement au flanc du troupeau, bondit ex se retrouva en travers du dos d’un bison qui galopait à l’extérieur. D’un nouveau bond, il atterrit sur le dos de l’animal voisin et continua à progresser ainsi, comme une chèvre de montagne sautant d’un rocher à l’autre.

C’était maintenant au tour de Kickaha d’être ahuri. Le jeune centaure tenait un couteau à la main et il regardait Kickaha en ricanant, comme pour lui dire : « Tu vas enfin mourir, maudit Rusé ! Et moi, on m’honorera en chantant mes louanges dans les salles du Conseil et dans les huttes des tribus des montagnes et de la prairie. Tous célébreront nu gloire, les Hommes aussi bien que les Centaures !

Ces pensées et d’autres encore devaient se bousculer dans l’énorme tête du jeune Homme-Cheval. S’il réussissait, il deviendrait le plus fameux guerrier des plaines et des alentours. On l’appellerait Celui-Qui-A-Tué-Le-Rusé.

Celui-Qui-A-Sauté-Par-Dessus-Les-Bisons-Géants-Pour-Egorger-Kickaha.

Malheureusement pour lui, au quatrième bond, un de ses sabots glissa et il plongea lourdement entre deux bisons, les jambes de derrière volant en l’air et la queue à la verticale. C’est ainsi que s’acheva sa grande aventure.

Kickaha ne put voir ce que les sabots des bisons taisaient de lui.

Néanmoins, la tentative avait été quelque chose de magnifique et elle avait failli réussir. Kickaha appréciait et il eut une pensée attristée pour le jeune guerrier courageux.

Puis ses pensées revinrent à sa situation immédiate, laquelle était fort critique – c’était le moins qu’on pût en dire.

Cosmos Privé
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